Pendant que le froid s'installe dans la région, il y a des poissons chez qui la tendance serait plutôt inverse. Vous allez sûrement penser au brochet qui va frayer prochainement mais l'espèce qui est la plus "agitée" actuellement, c'est la truite fario !
Malgré les efforts que nous fournissons depuis des années sur le Bramerit, les assecs répétés de ces dernières années nous faisaient envisager le pire. Même si des postes de repli existent , reste-t-il des géniteurs ?
Nous savons que la truite fraye en fin d'année
dans nos eaux alors il nous fallait mener l'enquête !
Un seul moyen: enfiler bottes et anoraks, s'équiper de lunettes polarisantes et parcourir tout le linéaire !
Le premier à prospecter la semaine dernière fut Patrick CHEVAL, notre garde particulier, et, après avoir parcouru environ le tiers du Bramerit, il me téléphone: verdict, aucune truite vue, rivière "vide", pas de nids, l'inquiétude monte !
La pêche du carnassier aux leurres est peu productive en ce moment et comme l'affaire me tracasse, Claudie, Patrick et moi-même décidons de faire tout le reste du linéaire dimanche après-midi.
Après un café, nous chaussons les bottes et attaquons le Bramerit plus en aval que d'habitude, les niveaux estivaux étaient très bas et nous pensons que les truites ont peut-être dévalé.
A Grandjean, rien, pourtant les niveaux sont bons et les pluies de Novembre ont bien nettoyé le lit de la rivière.
Le moral est plutôt bas, quoiqu'il en soit, nous restons assidus et continuons notre quête. Le temps passe et le vent glacial n'arrange rien.
Nous arrivons sur un radier quand soudain, un éclair, non deux, non trois éclairs zigzaguent dans tous les sens puis se replacent les uns contre les autres CA Y EST !!!, trois belles farios batifolent devant nos yeux, même si la frayère n'est pas encore visible, elles sont bien là et se préoccupent peu de notre présence.
Nous finirons la journée en ayant vu trois groupes de différentes tailles ce qui nous a redonné le sourire tout en sachant que le temps, le vent et le manque de luminosité ne nous ont pas rendu la tâche facile et surtout nous ont empêché de prendre des photos !
Le cheptel a certainement souffert cet été, nous savons que des frayères existent sur des terrains privés où nous n'avons pas l'accès mais nous avons constaté que des géniteurs sont encore présents et ça, c'est plutôt rassurant !
Merci à mes compagnons de randonnée qui ont bien voulu délaisser le canapé pour cette "excursion" et surtout merci à notre "grenouille météo"
(Patrick CHEVAL) qui a su nous faire éviter le déluge qui est tombé après ! cet homme est un baromètre vivant !
Souhaitons à nos chers poissons de belles noces et qu'ils nous fassent plein de bébés !
Bruno LOTTE