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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 07:05

Corridor

 

Liaison fonctionnelle entre écosystèmes ou entre différents habitats d’une espèce, permettant sa dispersion et sa migration. Ceci a pour résultat un effet favorable non seulement sur la génétique, mais aussi bien sur l’espèce elle-même et sur d’autres interactions au niveau de la population. Les corridors sont souvent classés en trois types selon leur signature : liés à une structure linéaire, à la présence d’ilôts-refuges (« stepping stones ») ou à la matrice paysagère.

 

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Synonymes : corridor d’habitats, corridor de dispersion, corridor de déplacement, corridor de faune, corridor écologique ou couloir biologique, bio-corridor, liaison paysagère, coulée verte, etc.

 


 

Un bon article pour compléter ses informations sur wikipédia


 

 

Modes de déplacement


Plusieurs types sont connus et doivent être pris en compte dans un réseau écologique :


a) Des déplacements terrestres, passifs pour la flore (dissémination zoochore), actifs et passifs pour la faune, parmi lesquels on distingue généralement trois modes de déplacement fonctionnant à différentes échelles :


- Un mode propre à la faune ayant une mobilité limitée et strictement restreinte à des habitats continus le long des lisières forestières, haies, talus ou berges de cours d’eau (cas des micromammifères et de nombreux insectes).


- Un mode propre à la faune ayant des déplacements lents et utilisant des substrats et des structures favorables pour de courts cheminements lui permettant de rejoindre ses divers milieux vitaux (cas des batraciens, des reptiles, de certains mammifères et de nombreux insectes).


- Un mode propre à la faune ayant des déplacements rapides souvent à découvert et sur de longues distances mais utilisant toujours de manière optimale les structures refuges existantes.


b) Des déplacements aquatiques pour de nombreuses espèces aquatiques ou espèces d’amphibiens, mais également du transport involontaire d’espèces de la flore et de la faune terrestres, lors de chutes dans les cours d’eau ou par le ruissellement de surface en cas de pluies. Ainsi, le réseau hydrographique est prédéterminé pour jouer le rôle d’infrastructure naturelle de dispersion des espèces, donc de corridor biologique. Ce rôle essentiel des cours d’eau dans le fonctionnement des réseaux écologiques, dans tout paysage transformé par les activités humaines, justifie à lui seul le maintien d’espaces de liberté suffisants pour le développement de cours naturels bordés de leur végétation naturelle.


c) Des déplacements aériens propres aux oiseaux, aux chauves-souris et à de nombreux arthropodes nécessitant des éléments de guidage visuel ou des gîtes d’étapes permettant le repos et l’alimentation. Ces espèces utilisent donc largement les structures de réseaux définies a priori pour la faune terrestre. Elles peuvent toutefois atteindre plus facilement des sites isolés sans connexion autre que par voie aérienne. Le réseau aérien, bien qu’apparemment différent des réseaux terrestres et aquatiques, présente de nombreuses similitudes en termes d’obstacles ou de fils conducteurs présents dans les paysages. Ainsi, pour les espèces à déplacement actif, la plus courte distance entre les habitats définit souvent la meilleure voie de déplacement, car de nombreuses zones terrestres ou aquatiques isolées restent généralement accessibles aux espèces se déplaçant par voie aérienne. Ces zones isolées (dortoirs, gîtes d’étapes, sites de reproduction ou de gagnage) occupent une place particulière dans les réseaux écologiques dans la mesure où elles ont une fonction parfois importante même en étant souvent déconnectées (hors continuum du point de vue cartographique) des autres habitats complémentaires.

 


Il ne faut non plus oublier le transport passif par le vent (anémochorie) qui joue un rôle très important pour de nombreux insectes et les graines de certaines plantes. Ce mode de dispersion est régi par d’autres règles (courants aériens, vents dominants) liées aux climats locaux et régionaux, mais forme également des systèmes en réseaux modélisables et prévisibles.
Ainsi, la création d’une tranchée forestière ou d’une surface bitumée modifie fortement les dispersions aériennes locales de nombreux arthropodes.

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 07:00

Les déplacements de la faune sont rarement aléatoires. Ces déplacements répondent à des besoins journaliers (nutrition), saisonniers (reproduction) ou annuels (migration). Les espèces animales empruntent des couloirs nommés corridors biologiques. Ces espaces restreints représentent les passages préférentiels de la faune et assurent ainsi une continuité entre les milieux favorables à la vie des populations. Les corridors biologiques constituent les maillons les plus sensibles des armatures ou réseaux écologiques.

 

On considère que les corridors biologiques locaux s'insèrent dans des continuums écologiques. Ceux-ci correspondent aux ensembles de milieux favorables aux déplacements de la faune. Les continuums sont les "zones de diffusion" qui permettent la dispersion entre différentes populations et qui assurent ainsi leur survie par les échanges génétiques.

 

continuum.jpg

 

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Les déplacements de la faune au sein des continuums sont régis par des règles spécifiques. Ils sont conditionnés par les paramètres suivants :

 

  • Les caractéristiques topographiques de l'espace et l'occupation du sol influent sur la perméabilité des milieux ou leur résistance aux déplacements.

  • Les capacités cognitives (ensemble des grandes fonctions permettant d'interagir avec le milieu. Ex : perception, mémoire, intelligence, ...) de l'espèce et sa "lecture" du paysage ; en effet, un animal évitera dans la mesure du possible les secteurs où l'occupation du sol comprend un fort risque pour sa survie. La règle du déplacement qui s'applique le plus souvent est la loi du "moindre coût".

 

  • - Milieux structurant (1) : réservoirs de population, ils n'offrent aucune résistance au déplacement.

  • - Milieux attractifs (2) : milieux favorables à la présence d'espèces, perméabilité forte.
  • - Milieux peu fréquentés (3) : milieux peu favorables à la présence d'espèces, perméabilité faible, milieux anthropisés ( fortement modifiés par l'homme)
  • - Milieux répulsifs (4) : milieux non fréquentés par les espèces, obstacle aux déplacements.


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Les applications possibles suite à la définition du réseau des continuités écologiques

 

 


Les applications sont multiples et interviennent dans les différents champs d’action suivants :


En matière de planification urbaine

 

  • Contribuer à une meilleure définition des contraintes naturelles dans les documents de planification;
  •  Analyser, dans une première approche globale, la compatibilité d’un projet avec les sites protégés existants et la structure des éléments d’interconnexion ou d’interaction préexistants;
  •  Constituer un cadre pour l’élaboration de l’évaluation environnementale des documents d’urbanisme;
  • Définir des zones potentielles de revitalisation dans le cadre de mesures compensatoires;
  •  Identifier puis gérer et aménager des biotopes permettant la restauration ou la création de continuités écologiques.


En matière d’agriculture

 

  • Adapter les pratiques agricoles dans les espaces participant de façon majeure aux continuités écologiques

 

  • Entretenir les espaces favorables à la faune créés par le maintien de l’activité agricole

 

 

En matière d’infrastructures de transport et sécurité routière

 

 

  • Identifier rapidement les zones de fragmentation majeure et proposition de mesures compensatoires appropriées.

 

  • Délimitation préliminaire des zones à risques d’accidents faune/trafic dans les études visant la mise en place de mesures de sécurité.

 

 

La lecture de cet article vous fait certainement penser à "la trame verte et bleue"

 

 

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 20:07

Le régime d'un cours d'eau n'est pas constant au cours du temps et est surtout influencé par les précipitations que reçoit son bassin versant. En Charente-Maritime, on peut classer nos cours d'eau dans la catégorie de

régime pluvial pur (ou océanique)

 

Il est caractérisé par un seul maximum et un seul minimum annuel du coefficient mensuel des débits et traduit la prépondérance d'un seul mode d'alimentation pluvial (régime glaciaire, nival ou pluvial)

 

Il se distingue par :

  •  

  • Des Hautes eaux (avec un maximum plus ou moins marqué) en hiver et des basses eaux en été. Bien qu'il soit fréquent que les pluies de la saison de basses eaux soient égales ou supérieures à celles de la saison des hautes eaux, les températures étant élevées, l'évaporation est importante.
  •  

  • Une certaine irrégularité interannuelle ; l'époque du maximum de hautes eaux se déplace sensiblement d'une année à l'autre suivant le " caprice " des pluies.
  •  

  • Ecoulement généralement assez faible

 

C'est le régime des cours d'eau de faible à moyenne altitude (500 - 1000 mètres). Il se retrouve dans les régions tempérées sans neige.


Assec-fuie-15-juin.jpg

 

 

 

 

 

ETIAGE :

 

Débit exceptionnellement faible d'un cours d'eau, qu'il ne faut pas confondre avec les basses eaux saisonnières habituelles , même s'il en est l'exacerbation.

La définition statistique la plus usuelle est le débit caractéristique d'étiage (DCE) calculé sur une longue série (plusieurs années) de débits journaliers classés, débit au dessous duquel l'écoulement descend dix jours par an.

  • Les étiages, c'est à dire les débits exceptionnellement faibles des cours d'eau, sont dus à des sécheresses prolongées qu'aggravent des températures élevées. Les cours d'eau, en l'absence de pluie, étant uniquement alimentés par les eaux souterraines, un appauvrissement des nappes au cours des années ou saisons précédentes, contribue aussi à la faiblesse des débits ainsi que les prélèvements d'eau, précisément multipliés en ces périodes critiques.
  • Les étiages s'établissent lentement. Au dessous de débits déjà très bas, la décroissance semble se faire, sur un même cours d'eau, à un rythme correspondant aux caractères hydrologiques du bassin. La courbe de tarissement a une pente d'autant plus forte que sont plus faibles les réserves en eau souterraines

 

 

Au moment de l’étiage,


  •  Les polluants éventuellement rejetés en rivière sont alors plus concentrés.

  • Le risque de manque d’oxygène la nuit est le plus élevé (surtout en cas d'eutrophisation).
  •  Si le cours d'eau est exposé au soleil, c'est le moment où dans l'après-midi, la température de l'eau risque d'être la plus élevée. Certaines espèces (salmonidés par exemple) nécessitent une eau fraîche et oxygénée. L'eau réchauffée perd naturellement plus facilement son oxygène.

 

 

 

Un étiage sévère peut provisoirement conduire

à la rupture d'un continuum écologique aquatique.

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BRAMERIT EN JUILLET 2010

EN RUPTURE DE CONTINUUM ECOLOGIQUE

 

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3 février 2011 4 03 /02 /février /2011 12:52

 

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HYDROPHYTE :

 

 

Végétaux qui développent la totalité de leur appareil végétatif à l'intérieur du plan d'eau ou au mieux à la surface de ce dernier. Pour ces espèces, l'eau représente le milieu qui les héberge, qui les soutient, qui les véhicule, qui les conserve et qui assure toutes les exigences de leur croissance, de leur développement et de leur nutrition (d’après M. Montegut – « Tome 1 Milieu aquatiques et Flore »)

 

 

 

 

 

 

 

HELOPHYTE :acorus-calamus-marcanterra.jpg

 

Végétaux finissant par développer un appareil végétatif et reproducteur totalement aérien, mais en gardant leurs appareils souterrains dans un substrat vaseux gorgé d’eau. Les uns commencent leur cycle à l’état submergé, les autres d’emblé comme un végétal terrestre. On peut décrire un certain nombre de nuances à l’intérieur de ce vaste groupe (d’après M. Montegut – « Tome 1 Milieu aquatiques et Flore »)

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 07:00

La ripisylve est une formation végétale, souvent boisée, qui affleure les cours d'eau ou rivières. Elle s'étale généralement sur 20 à 30m de large le long du cours d'eau et est plus ou moins inondable.


Le sol est gorgé d'eau; par conséquence les espèces végétales qui y poussent sont des hydrophytes ou hélophytes.  Les essences végétales que nous pouvons trouver dans la ripisylve sont très variées. On distingue 3 strates : arbustive, arborée, et herbacée :

  • arbres : saule, aulne, érable et sycomore, frêne, charme, orme...
  • arbustes : saule, coudrier, aubépine, ronce, cornouiller, noisetier, viorne...
  • herbes : de nombreuses Poacées, jonc, laiche, salicaire, renoncule, saponaire, circé, lysimaque, menthe, sphaignes, stellaire, lentille d'eau...
Sa composition et sa morphologie sont liées aux inondations plus ou moins fréquentes. A l’interface entre milieux aquatiques et terrestres, la ripisylve dispose d’une dynamique propre et forme une mosaïque végétale d’une grande richesse floristique.
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  • SES RÔLES

- Amélioration de la qualité de l'eau

 

* Par leur système racinaire, les ripisylves jouent le rôle de filtre : les eaux de nappe se trouvent naturellement épurées par piégeage biologique des apports en nitrates et phosphates.

* Par l’ombre qu’elle engendre, la ripisylve joue un rôle dans la prévention du réchauffement des eaux et permet de réguler le phénomène d’eutrophisation.

 

- Diversification des habitats aquatiques et rôle de corridor biologique

 

* Par son couvert végétal, son système racinaire (caches) et la production de débris ligneux (source de nourriture, création de micro-environnements…), la ripisylve est un facteur de diversification de l’habitat aquatique.

* Par effet corridor, le déplacement de certaines espèces est favorisé par la ripisylve. La faune y trouve quantité d’abris et de nourriture au sein des nombreux habitats (atterrissements, annexes hydrauliques, bras mort, arbres morts…).

 

- Stabilisation du lit et protection contre les crues

 

* La végétation permet la protection physique du sol grâce à la fixation par des réseaux racinaires particulièrement développés et efficaces chez certaines espèces.
* En augmentant les forces de rugosité du lit, la végétation diminue les vitesses moyennes et la force d’érosion du courant et ralentit la propagation des crues. La strate arbustive (saules) forme un tapis protecteur par plaquage des tiges aériennes. La strate arborée provoque le blocage des bois flottants par effet peigne.

 

- Potentialités paysagères et récréatives

 

* La ripisylve est un élément essentiel contribuant à l’attractivité et à la qualité du paysage fluvial. La qualité du paysage riverain participe aussi à la qualité du cadre de vie dans les zones urbaines et périurbaines. Les corridors végétaux présentent des potentialités récréatives intéressantes pour le tourisme (baignades, canoë/kayak, randonnées, VTT, aire de pique-nique, pêche, chasse…).

 

Il est fréquent que la végétation des berges des cours d’eau soit partiellement ou intégralement supprimée lors de la réalisation de travaux de chenalisation. Mais la suppression totale ou partielle de la ripisylve peut aussi être simplement due à des interventions plus ou moins fréquentes des riverains (notamment dans les zones agricoles) ou des organismes gestionnaires (syndicats, collectivités locales, etc.)

 

La végétalisation des bancs sédimentaires a pour effet de limiter la fréquence de mise en mouvement des alluvions. Cet effet, bien que naturel, peut devenir problématique lorsque le régime hydrologique de crue est modifié ou lorsque une période de faible hydraulicité dure plus de 5 ans. Dans ce cas la sur-végétalisation peut induire une accentuation de l’incision locale et le piégeage des alluvions un déficit sédimentaire à l’aval. La végétalisation des bancs alluviaux est donc un processus à surveiller avec attention.

Merci à ab cèze pour la définition et les roles
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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 21:25

Depuis que l'homme s'est installé sur les berges des cours d'eau, il  a toujours essayé de les domestiquer.

Il a entreprit différents aménagements plus ou moins agressif, qui ont comme tout aménagement d'un cours d'eau des conséquences hydromorphologiques.

 

L'homme s'est servi des cours d'eau pour la ressource en eau de boisson dans un premier temps et comme source d'alimentation. Puis sont arrivés les premiers ouvrages via les lavoirs, mais aussi les premiers petits aménagements pour faciliter le déversement des ordures. Les premiers moulins sont arrivés au moyen-age avec les premiers travaux sur le lit même des cours d'eau. Représentant également une des premières voies de communication, l'homme les a façonnés au mieux pour simplifier la navigation. C'est au XIX ème siècle que les canalisations de cours d'eau sont apparus, coupant les méandres et stabilisant les berges par des pierres puis la technique des palplanches s'est imposée.

 

Ces aménagements répondaient souvent à des objectifs légitimes : protéger des inondations les terres cultivables et les habitations, lutter contre l’érosion des berges, faciliter la navigation fluviale, produire de l’énergie, irriguer, alimenter en eau potable les hommes et le bétail, et, beaucoup plus récemment, créer des bases de loisirs.

Mais ils ont longtemps été conduits dans l’ignorance des fonctionnements hydrologique et écologique des systèmes fluviaux, dont la compréhension repose aujourd’hui pour l’essentiel sur des résultats obtenus au cours des deux dernières décennies.

 

Les différents aménagements répertoriés sont :


CANALISATION : Un canal est une machine hydraulique aménagée par l'Homme dont le concepteur doit assurer la permanence d'une alimentation en eau suffisante à sa fonction (voie navigable, voie d'alimentation en eau, irrigation…) au milieu d'un environnement plus ou moins difficile. L’Homme modifie alors les caractéristiques géométriques et hydrauliques d’un cours d’eau, par curages, creusements, rectifications, élargissement,bétonnage des berges et du fond, recalibrage...

  • DRAGAGE :

    approfondissement du lit mineur par prélèvement des ses matériaux. Selon les techniques utilisées, les sédiments en suspension lors de cette opération sont  plus ou moins nombreux, perturbant la quantité de lumière, remettant en suspension les différents polluants qui étaient piégés dans les sédiments, supprimant la végétation, dénaturant le substrat du fond du lit.
    Creuser le lit mineur c'est dans tous les cas, augmenter la pente et donc accélérer le courant (lire l'article hydromorphologie) et l’enfoncement du lit d’un cours d’eau abaisse le niveau de sa nappe d'accompagnement , ce qui nuit aux boisements riverains, aux sources.


  • COUVERTURE DE COURS D'EAU :

    chenalisation  poussée à l’extrême, notamment en milieu urbain ou périurbain, avec la couverture ou la mise sous tuyau complète du cours d’eau sur des linéaires pouvant être très importants. Ces actions ont occasionnellement été conduites en milieu rural dans le but de « gagner » des terrains agricoles et de favoriser l’intensification de l’agriculture. Les cours d’eau touchés par ce type d’intervention ont donc complètement disparu des cartes… et de la surface de la Terre.
    La couverture complète de cours d’eau est sans conteste l’intervention humaine la plus traumatisante pour le milieu naturel puisqu’elle se traduit par la disparition totale de ce dernier. Il s’agit alors à la fois d’une disparition complète des habitats, des faciès, de la ripisylve, des relations entre la nappe et les berges, etc., mais également d’une discontinuité écologique majeure sur le réseau fluvial.

  • ENDIGUEMENT :

    augmentation de la hauteur des berges pour éviter le débordement des eaux et pour préserver le maximum d'espace pour l'agriculture et l'urbanisation. Dans les plaines alluviales, des milliers de kilomètres de berges de cours d'eau ont été protégés contre les processus d'érosion, le plus souvent au moyen de techniques dites "lourdes" à base de perrés, de murs de béton, d'enrochements, d'épis, de palplanches, de gabions, etc
    - Un hydrosystème fluvial naturel est caractérisé par une diversité géomorphologique dont le moteur est, notamment dans un cours d’eau à méandres, l’érosion des berges et la migration latérale du chenal vif. Ces processus d’érosion, de transport de sédiments, de dépôt, de recoupement de méandres, ont pour effet de créer, détruire, recréer, dans une courte échelle de temps, une diversité de milieux dont la grande richesse écologique tient justement à leur fréquence de régénération. Le blocage des processus géodynamiques par des protections de berges, qu’elles soient minérales ou végétales, se traduit donc par un appauvrissement général de la qualité fonctionnelle du corridor fluvial. L’absence de processus d’érosion latérale entraîne de surcroît une baisse de la « production » de sédiments grossiers par manque de reprise du stock alluvial disponible sur les berges. Or, l’équilibre débit liquide/débit solide est un élément essentiel de la dynamique fluviale. Cet effet est d’autant plus sensible sur les cours d’eau à dynamique active et coulant dans des alluvions non cohésives. Enfin, il est couramment admis aujourd’hui que les protections de berge favorisent l’incision du lit, au moins localement.
    - Appauvrissement de la qualité écologique des rives.
    Les protections de berges se traduisent généralement par une simplification des caractéristiques écologiques des rives. Outre la perte d’habitat rivulaire (sauf parfois dans le cas d’enrochements libres dégradés que peuvent affectionner certaines espèces de poissons, mais là encore on ne considère qu’un compartiment de la biodiversité), les protections de berges « lourdes » remplacent par un système simple l’écotone de rive naturellement beaucoup plus complexe et favorable à une forte augmentation de la biodiversité : systèmes racinaires des arbres de la ripisylve, hélophytes de pied de berge, sous-berges, etc. Les techniques de protection de berge par génie végétal réduisent notablement ce type d’impact.



  • RECTIFICATION

    recoupement des méandres
    De très nombreux cours d’eau naturellement sinueux ou méandriformes ont été artificiellement rectifiés sur de longues distances, généralement pour en augmenter
    la débitance (notamment grâce à l’augmentation de la pente) et réduire ainsi la fréquence de submersion des terrains riverains. On a aussi fréquemment utilisé le rescindement de méandres pour linéariser les parcelles agricoles afin d’en faciliter la culture (cas des petits cours d’eau lors d’opérations de remembrement).
    On a enfin pratiqué des rescindements pour améliorer la navigabilité des grands cours d’eau. Notons que le rescindement/rectification d’un cours d’eau a souvent été couplé à d’autres interventions telles que :
    • le surcalibrage du nouveau lit ;
    • la protection des berges contre l’érosion ;

  • RECALIBRAGE
    Le principe du recalibrage consiste à augmenter la débitance du lit mineur en augmentant la section d’écoulement par élargissement du lit, approfondissement ou les deux.
    Le recalibrage des cours d’eau est probablement l’un des types d’intervention les plus fréquemment réalisé en France. Ce type de travaux hydrauliques a été mis en oeuvre très anciennement dans les zones urbaines et périurbaines, souvent accompagné d’endiguements étroits, pour réduire la fréquence des inondations.Il a été utilisé de manière quasi systématique dans les zones rurales, particulièrement au cours des années 1950 à 1980, pour diminuer la fréquence de submersion des terres agricoles, notamment celles exploitées en maïs, céréale très peu résistante à la submersion. En concertation avec les acteurs du monde agricole qui proposaient un « débit de projet » (égal à Q5ans,Q10ans ou Q50ans), l’ingénieur hydraulicien calculait le profil type à donner au cours d’eau pour garantir ce projet de débit sans débordement. Notons que le recalibrage d’un cours d’eau a souvent été couplé à d’autres interventions telles que :
    • la rectification du lit mineur ;
    • la protection des berges contre l’érosion ;
    • la suppression de la ripisylve (systématique sur au moins l’une des deux berges) ;
    • l’endiguement « rustique » (merlon réalisé avec les déblais du recalibrage).

  • DEPLACEMENT DE COURS D'EAU

    Un certain nombre de cours d’eau ont été volontairement déplacés de leur position initiale naturelle vers l’un ou l’autre côté du fond de vallée. Ces déplacements sont souvent très anciens (plusieurs siècles).
    L’objectif était principalement de gagner des terres cultivables ou d’améliorer leur exploitabilité en libérant
    une partie des espaces agricoles de la présence d’un cours d’eau. Ce type d’intervention reste toutefois limité aux petits et moyens cours d’eau (jusqu’à une dizaine de mètres de largeur environ).
    Notons que le déplacement d’un cours d’eau a souvent été couplé à d’autres interventions telles que :
    • la rectification et le recalibrage du nouveau lit mineur ;
    • la protection des berges contre l’érosion ;
    • la suppression de la ripisylve (systématique sur au moins l’une des deux berges) ;
    • l’endiguement.
    Les impacts sont donc souvent multiples.
    Le déplacement complet d’un cours d’eau se traduit généralement par les dysfonctionnements hydromorphologiques et écologiques suivants :
    • modification des relations nappe/rivière : le cours d’eau, souvent déplacé en position topographique plus élevée que naturellement, a tendance à alimenter la nappe en permanence, d’où des étiages plus prononcés ;
    • si le nouveau cours d’eau est rectiligne et surcalibré, s’ajoutent les dysfonctionnements liés à la rectification et au recalibrage.

Les différents types de canaux : (voir aussi wikipédia)

 

La dérivation.
C'est un canal assez court généralement qui permet de court-circuiter des méandres d'une rivière navigable.

 

L'embranchement.
Lui aussi est un canal court. Il est en cul-de-sac et permet de relier une ville importante à la voie d'eau la plus proche.

 

Le canal latéral.
Comme son nom l'indique, il longe une rivière et remplace la navigation sur celle-ci. Il est alimenté en son origine amont par cette rivière généralement, puis en différents points de son parcours par des ponctions sur les affluents de cette rivière. Il est en quelque sorte une dérivation dont la longueur peut dépasser 200 km.

 

Le canal de jonction par dérivation.
Ce type de canal joint deux rivières appartenant à deux bassins ou sous-bassins différents lorsque le relief qui les sépare est faible. Il part d'un point haut de la rivière A en descendant très peu et en accompagnant une courbe de niveau jusqu'au point où cette courbe passe sur le versant de l'autre rivière. Éventuellement, on peut avoir recours à un passage en tranchée pour réduire la distance. À partir de là, le canal descend rapidement vers la rivière B.

 

Le canal de jonction à bief de partage.
Un tel canal joint lui aussi deux rivières différentes, mais en franchissant le relief qui les sépare de la même façon qu'une route franchit un col de montagne. Le bief le plus haut est appelé bief de partage (il croise la ligne de partage des bassins des deux rivières) et doit nécessairement être constamment alimenté en eau sous peine de s'assécher un peu à chaque éclusage. Cela nécessite, dans les collines avoisinantes, de créer tout un réseau de rigoles et d'étangs-réservoirs plus hauts que le bief de partage pour l'alimenter.
Sur le canal de Nantes à Brest, au bief d'Hilvern, une « rigole » de 64 km de long pour une distance à vol d'oiseau de moins de 20 km permet de recueillir de l'eau de l'Oust pour alimenter le canal, en ayant serpenté le long des courbes de niveau. Le prototype mondial de ce type de canaux est le canal de Briare qui, depuis 1642, joint la Loire à la Seine , via le Loing. Les canaux de jonction à bief de partage ont été construits bien avant les canaux latéraux, dans le but de connecter au maximum les rivières entre elles. Les canaux de Bourgogne , du Nivernais, du Midi , de l'Aisne à la Marne, de la Marne au Rhin , etc. sont de ce type.

 

Le canal maritime.
Ce type de canal peut être lui-même de trois types.
A. Le premier est un canal qui permet la jonction du port d'une ville proche de la mer avec celle-ci. Il s'apparente donc à l'embranchement. Le canal de Caen à la mer  et celui de Carentan sont de ce type.
B. Le second type de canal maritime est latéral à un estuaire interdit aux bateaux fluviaux, ou impraticable du fait de son ensablement. Il s'apparente donc à une dérivation. Le canal de Tancarville  en est le plus célèbre exemple dans notre pays, mais on peut citer également le canal maritime de Marans à l'océan.
C. Le dernier type de canal maritime joint deux mers entre elles. Il peut être complètement de niveau comme le canal de Suez  ou le canal de Corinthe , ou bien à bief de partage, comme le  canal de Panama alimenté en son sommet par le lac Gatun .

 

 

En connectant physiquement et biologiquement des bassins versants naturellement isolés les uns des autres à l'origine, ils ont contribué à l'appauvrissement de la biodiversité au profit de la diffusion d'espèces invasives

 

 

ETANG IMPLANTE SUR LES COURS D'EAU : Il arrive fréquemment que des étangs aient été créés directement sur un cours d’eau, notamment dans un objectif halieutique. Leur ligne d’eau a généralement été calée par un ouvrage (digue perpendiculaire à la vallée + seuil ou vannage) situé à l’extrémité aval du plan d’eau.

Les étangs positionnés sur un cours d’eau ont des impacts morphoécologiques :

• modification des flux liquides, solides et biologiques ; la charge solide est ici totalement bloquée mais la fraction fine peut être brutalement relarguée lors des vidanges (impacts directs sur les biocénoses aquatiques vivant en aval et colmatage des substrats grossiers) ;
• l’effet « retenue » est également aggravé, notamment dans ses aspects biologiques. On identifie généralement un dysfonctionnement du compartiment piscicole du fait d’une « pollution » du cours d’eau par des espèces cyprinicoles caractéristiques des zones extrêmement lentiques et favorisées ici par l’homme à des fins halieutiques. Dans le même esprit, la qualité de l’eau est également altérée du fait des effets de réchauffement ;
• l’effet « point dur » est également aggravé, puisque le cours d’eau n’a plus aucune capacité d’ajustement géomorphologique, tout processus d’érosion étant bloqué.

 

 

EXTRACTION DE GRANULATS : Les alluvions du lit mineur de la plupart des cours d’eau moyens à grands ont été intensément exploitées entre 1945 et le milieu des années 1990 (septembre 1994 : arrêté ministériel interdisant définitivement l’exploitation des alluvions dans les lit mineurs des cours d’eau). Aujourd’hui, la plupart des cours d’eau exploités au cours de la seconde moitié du 20e siècle sont encore fortement déficitaires en sédiments grossiers.

Les principaux impacts reconnus sont :

• L’abaissement de la nappe phréatique alluviale et ses effets indirects comme l’assèchement des écosystèmes riverains et la réduction d’une ressource en eau potable de qualité.

• La déconnexion entre le lit mineur, le lit majeur et ses annexes hydrauliques

– un appauvrissement des milieux naturels du lit majeur lié à une absence de submersion fréquente;
– un processus accéléré de maturation des formations végétales riveraines, avec la fixation des sols et des atterrissements originellement mobiles ;
– un appauvrissement des biocénoses terrestres associées ;
– un appauvrissement de certains compartiments des biocénoses aquatiques dont une partie du cycle de développement est lié à ces connexions (notamment la reproduction pour certaines espèces de poissons).

• La modification de la nature des fonds (mise à nu du substratum notamment), avec des répercussions majeures sur les biocénoses benthiques et le peuplement piscicole (baisse drastique de la diversité des habitats).
• L’érosion accrue des berges et leur déstabilisation, le cours d’eau cherchant à compenser le déficit de charge solide par une augmentation de la sinuosité (réduction d’énergie) et une recharge latérale.
• Le déchaussement d’ouvrages d’art (ponts, digues, etc.).

 

 

EXTRACTION EN LIT MAJEUR : • L’impact direct des extractions en lit majeur est la
disparition immédiate et définitive (contrairement à l’agriculture par exemple) des milieux naturels humides de la plaine alluviale. Les bras morts, noues, prairies humides et autres annexes hydrauliques sont irrémédiablement remplacées par des bassins d’extractions de plusieurs milliers de mètres cubes.

Pour ce qui concerne les impacts indirects des extractions en lit majeur, le plus grave est de rendre irréversible le processus d’enfoncement du lit mineur car la recharge du cours d’eau par l’érosion latérale est impossible : le concept d’espace de mobilité est inapplicable.

 


 


  Pour en savoir plus

Petit site d'expériences  destiné des enfants

Manuel de restauration hydromorphologique des cours d'eau

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 21:00

De tout temps, l'homme a façonné les cours d'eau suivant ses besoins.

 

ABREUVOIR : Descente aménagée pour que les annimaux d'élevage puisse acceder au lit mineur du cours d'eau engeandrant . des problèmes d'érosion et d'apport de sédiments fins qui colmatent les fonds de la rivière. La qualité bactériologique peut aussi se détériorer par l'apport des déjections des bovins.

 

 

BARRAGE: Un barrage est un ouvrage qui barre plus que le lit mineur d’un cours d’eau

 

Barrage poids


Un barrage-poids est un barrage dont la propre masse suffit à résister à la pression exercée par l'eau. Ce
sont des barrages de formes généralement simples, dont la section s'apparente bien souvent à un triangle
rectangle. Ils sont généralement assez épais, en maçonnerie ou en béton.


Barrage-voûte


La technique de barrage-voûte nécessite une vallée plutôt étroite (même si des barrages voûtes ont été
parfois construits dans des vallées assez larges, poussant cette technologie à ses limites) et un bon rocher
de fondation. La poussée de l’eau est reportée sur les flancs de la vallée au moyen d'un mur de béton
arqué horizontalement, et parfois verticalement (on le qualifie alors de voûte à "double courbure").


Barrage-poids-voûte


Ce type de barrage est l'intermédiaire entre le barrage-voûte et le barrage-poids. Il présente une courbure
horizontale, comme les barrages-voûtes. Mais de profil, il possède une forme triangulaire comme les
barrages-poids.


Barrage à contreforts


Ces barrages peuvent avoir la même structure que les barrages-poids ou voûte mais portent une série de
murs parallèles souvent de forme triangulaire plus ou moins espacés pour repartir l´effort de l´eau sur
plusieurs contreforts. Les contreforts, relativement minces, conduisent les efforts jusqu'aux fondations.


Barrage à voûtes multiples


Comme le barrage à contreforts, il est composé d'un mur amont en béton, mais lui s'appuie sur de
multiples petites voûtes qui transmettent les efforts jusqu'à la fondation.


Barrage mobile


Barrage pouvant s'effacer sur le fond de la rivière ou échapper en aérien lorsque le débit atteint une
certaine valeur, ce qui évite de constituer un obstacle à l'écoulement des eaux en temps de crue. 

 

Barrage à aiguille.

 

rideau de madriers mis verticalement côte à côte barrant le lit du fleuve. Ces madriers ou aiguilles d’une section de 8 à 10 cm et longues de 2 à 4 m, selon les barrages, viennent s’appuyer contre un butoir (ou heurtoir) du radier (sur le fond) et sur une passerelle métallique constituée de fermettes.
Ces fermettes peuvent pivoter pour s’effacer sur le fond en cas de crue et laisser le libre passage aux eaux. Les fermettes sont reliées entre elles par une barre d’appui qui retient les aiguilles et une barre de réunion, de plus elles constituent la passerelle de manœuvre.


Barrage en remblais


On appelle barrage en remblais tous les barrages constitués d'un matériau meuble, qu'il soit très fin (argile)
ou très grossier (enrochements).

 

BATARDEAU : Construction étanche souvent provisoire et souvent constituée de madriers horizontaux empilés verticalement régulièrement employée en vue d'assecher un terrain en vue d'effectuer des travaux.

 

CLAPET BASCULANT : Ouvrage constitué d’un clapet permettant de réguler le débit grâce à un système de bascule. Voir l'exemple du barrage de St Savinien clapet-basculant.jpg

 

CLAPET A MAREE : Clapet se fermant à marée haute pour empêcher la mer d'envahir les terres derrière la digue et s'ouvrant à marée basse pour permettre aux eaux de pluie de s'évacuer. Dispositif qui permet d'assecher les marais humides.

 

DIGUE : La digue est un ouvrage linéaire, généralement de grande longueur, surélevée par rapport au terrain naturel
et destinée à s’opposer au passage de l’eau ou à la canaliser

 

Digue de canaux (hydroélectricité, navigation, irrigation)


Digues destinées à contenir l'eau à l'intérieur du canal. Les canaux peuvent être enterrés ou surélevés, ou
les deux à la fois. Les digues de canaux sont généralement en terre. Elles sont généralement situées en lit
majeur. Une digue de canal située en lit majeur peut constituer un obstacle à l'écoulement naturel des
crues. Contrairement aux digues fluviales, ces digues sont en eau en permanence ou pendant de longues
périodes.


Digue de protection contre les inondations


Les digues de protection contre les inondations par le cours d’eau (digues fluviales) ou par la mer (digue à
la mer ou maritimes) sont destinées à contenir les eaux et à empêcher leur expansion dans des zones
potentiellement inondables. Ces digues sont rarement soumises à une charge hydraulique. On parle parfois
de « digues sèches ». Ces digues sont très généralement construites en terre, mais parfois en maçonnerie
ou en béton en site urbain.


Digue mixte


Digues de canaux ayant également un rôle de protection contre les crues.

 

ECLUSE : Ouvrage d'art hydraulique implanté dans un canal ou un cours d'eau pour le rendre navigable et permettre aux embarcations de franchir des dénivellations. L'écluse comprend un sas dans lequel on peut faire varier le niveau de l'eau. Il est isolé des biefs amont et aval par des portes souvent munies de vannes.

 

EPIS : Ouvrage placé perpendiculairement au cours d'eau sur une partie du lit mineur ou du lit majeur permettant
de diriger le courant et de limiter l'érosion d’une berge.

 

GRILLE : Dispositif fixe ou mobile situé en aval et/ou en amont d’une pisciculture empêchant la libre circulation des
poissons.

 

LAVOIR : Bassin public alimenté en eau détounée d'une source ou d'un cours d'eau

 

MOULIN : Un moulin à eau, ou moulin hydraulique est une installation destinée à utiliser l'énergie mécanique produite par le courant d'un cours d'eau qui est amené par un bief.

 

PASSE A CANOE : Dispositif construit sur les ouvrages transversaux en rivière (seuils, chaussées..)et destiné à permettre le passage des canoës sans discontinuité entre l'amont et l'aval de l'ouvrage (glissière à canoë)

 

 

PASSE A POISSON :

 

Passe à ralentisseurs :

 

Dans un canal rectiligne à forte pente, on dispose, régulièrement espacés, des déflecteurs assurant une forte réduction des vitesses de l’écoulement. La passe à ralentisseurs ne convient qu’aux poissons de grandes tailles, possédant des vitesses de nage et des endurances élevées (saumon, truite de mer, lamproie).

Passe à basins successifs :

 

chutes formant une série de bassins qui communiquent entre eux par des déversoirs, des échancrures plus ou moins profondes, des orifices noyés ou des fentes verticales. C’est la solution la mieux appropriée lorsque l’on est confronté à plusieurs espèces (saumons, truites de mer, aloses…).


Ecluse à poisson :

 

L’écluse à poissons fonctionne suivant un principe voisin de celui d’une écluse de navigation. Les migrateurs
sont piégés dans un sas, puis éclusés comme le serait un bateau. Ce système s’est souvent révélé peu efficace
en France et on lui préfère le principe de l’ascenseur.

Exutoire de dévalaison :

 

dispositif aménagé au niveau d’un ouvrage assurant une voie de dévalaison au poisson afin d'éviter à ce dernier de perrir dans des turbine ou de faire un saut de plusieurs mètres.


Passe à Anguille :

 

Les passes à anguilles sont des équipements qui restaurent la libre circulation au niveau d'obstacles à la migration. L'anguille nécessite des passes spécifiques car ses performances natatoires sont très limitées et lui interdisent d'utiliser la majorité des passes à poissons traditionnelles. Lors de sa migration, l'anguille ne saute pas, sa vitesse de nage est très réduite, son endurance est faible. Poisson lucifuge, elle migre la nuit et est dérangée par la lumière.

Les passes à anguilles utilisent la capacité de reptation de l'anguille qui est capable de ramper hors de l'eau dans des zones humides.

 


Ascenseur à poisson :

 

consiste à piéger le poisson dans une cuve au pied de l’obstacle et à déverser celle-ci soit directement dans la
retenue amont, soit dans un canal communiquant avec le bief amont. On privilégie le système d’ascenseur pour les ouvrages de hauteur importante, installation plus facile et généralement moins coûteuse que celle d’une passe classique.

 


Rivière de contournement :

 

Ce type d’ouvrage consiste à relier biefs amont et aval par un chenal creusé dans l’une des rives reconstituant
un cours d’eau naturel. La vitesse est réduite par la rugosité du fond, et par une succession de gros blocs, d’épis ou de seuils en enrochements plus ou moins régulièrement répartis. La pente ne peut dépasser quelques pour cent et du fait de sa longueur, l’installation de ce type de dispositif se révèle souvent problématique. Il s’intègre en revanche très bien dans le paysage.

 

 

PONT : Dans certaines configurations et suivant son type architectural, l’aménagement d’un pont peut engendrer
l’apparition d’un obstacle à l’écoulement.

 

Fondations


Les fondations sur lesquelles s’appuient les piles d’un pont et/ou la présence complémentaire de radiers
stabilisateurs, peuvent constituer des obstacles au même titre que certains seuils.


Buse


L’inclinaison d’une buse, la hauteur d’eau s’écoulant à l’intérieur de sa section, et surtout la chute potentielle
à l’aval de celle-ci, peuvent constituer des obstacles importants à la circulation des organismes aquatiques.

 

PORTES A FLOTS : installées sur les canaux et les cours d'eau, au niveau des digues de mer qui protègent les terres des hautes marées. Du coté du canal, une écluse est installée et du coté mer, ce sont les battants de la porte à flot.


 

SEUIL : Un seuil en rivière est un ouvrage fixe ou mobile, qui barre tout ou une partie du lit mineur
contrairement au barrage qui, lui, barre plus que le lit mineur.

Un seuil en rivière peut être composé d’un élément fixe, d’un élément mobile ou des deux simultanément
(composition mixte).

 

Chaussée :

 

ouvrage fixe qui barre tout le lit mineur.


Déversoir


Un déversoir est une structure le plus souvent verticale et généralement plus haute que large, augmentant
le niveau d’eau de la rivière qui s’écoule par surverse sur sa crête.


Radier


Dalle en béton ou en maçonnerie stabilisant le lit d’une rivière et pouvant constituer les fondations d’un
ouvrage (exemple : radier de pont). A la différence d’un seuil, un radier présente une largeur en crête
sensiblement plus importante que la hauteur de chute.


Enrochements


Seuil construit par accumulation de blocs rocheux directement dans le lit du cours d’eau.

 

 

VANNE LEVANTE : Ouvrage doté d’un système de vannes coulissantes pouvant être soulevées manuellement ou
automatiquement afin de réguler le débit.

 

 

 

  Il y a plus de fonction possible sur un cours d'eau que sur un Iphone, comment voullez vous qu'un poisson s'y retrouve!





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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 08:20

Notion introduite en 2000 par la directive cadre sur l'eau, la continuité écologique d'un cours d'eau est définie comme la libre circulation des organismes vivant et leur accès aux zones indispensables à leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou leur abri, le bon déroulement du transport naturel des sédiments ainsi que le bon fonctionnement des réservoirs biologiques 

 

Ouvrages faisant obstacle à la continuité écologique :

 

  • le seuil : ouvrage fixe ou mobile qui barre tout ou partie du lit mineur d'un cours d'eau. Sa hauteur est en général inférieur à 5 mètres
  • le Barrage : ouvrage qui barre plus  le lit mineur d'un cours d'eau et au moins une partie de son lit majeur. Sa hauteur est presque toujours supérieure à 5 mètres.

 

En créant des chutes d'eau artificielles lors de la construction d'un ou plusieurs ouvrages, la ligne d'eau et la pente naturelle du cours d'eau sont modifiées, les eaux courantes se transformant alors en une succession de retenues d'eau stagnante, pouvant provoquer :

 

  •  un ralentissement et une uniformisation de l’écoulement ;
  •  une modifi cation de la température ;
  •  une augmentation de l’eutrophisation, représentée notamment par les proliférations algales, du fait d’un apport en éléments nutritifs (phosphore, azote…) en provenance du bassin versant et du faible renouvellement des eaux ;
  •  une baisse de la quantité d’oxygène dissout dans l’eau ;
  •  une diminution de la quantité d’eau à l’étiage, due à l’évaporation plus forte des eaux stagnantes en période estivale
  • un débit réduit à l’aval de l’ouvrage (débit réservé) ou encore de brusques variations de débits (éclusées) en cas de dérivation des eaux ;
  •  une diminution de la capacité auto-épuratrice du cours d’eau ;
  •  une augmentation des hauteurs d’eau en amont de l’obstacle, accompagnée d’une immersion des berges par un élargissement plus ou moins important du cours d’eau selon lahauteur de l’ouvrage.
  • Lorsque ces ouvrages sont associés à une prise d’eau ou une dérivation alimentant un moulin par exemple, ils contribuent à l’uniformisation du débit du cours d’eau à un très faible niveau sur une grande partie de l’année et réduisent la fréquence des variationsde débits liées en particulier aux petites crues.

 

 

  • Les possibilités de déplacement des espèces sont fortement réduites en raison des obstacles à l’écoulement, plus ou moins infranchissables, et de la segmentation du cours d’eau induite parla succession d’obstacles impactant drastiquement les espèces amphihalin
  • la fragmentation des aires de répartition favorise l’isolement des populations. Ce cloisonnement empêche tout échange génétique entre les différents groupes d’une même espèce, augmente les risques en cas de pathologies et réduit les possibilités de fuite et d’éventuelles recolonisations lors de perturbations accidentelles (pollutions,…).

 

Des solutions existent à étudier selon chaque cas. Vous pouvez retrouver énormément de renseignements sur un travail de l'onema

 

panneauattentionpasse.jpg

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 08:19

Pour être classé amphihalin, les poissons doivent être migrateurs se déplaçant entre les eaux douces et la mer afin de réaliser complètement leur cycle biologique.

 

Il existe deux catégories d'amphihalin, les anadromes (ou potamotoques) et les catadrome (ou thalassotoque).

 

Amphihalin anadrome : Ils naissent en eau douce (potamos=fleuve) , rejoingnent la mer pour grossir, puis reviennent en eau douce pour se reproduire.

 

  • La grande alose et l'alose feinte
  • la lamproie marine et la lamproie fluviatile
  • l'esturgeon commun
  • le saumon
  • la truite de mer

 

Amphihalin catadrome :Ils naissent dans la mer (thalassa:mer) et viennent en eau douce pour grandir, puis retourne dans l'océan pour se reproduire là ou il est né.

 

  • l'anguille

 

 

Montaison : Migration par laquelle certaines espèces de poissons comme le saumon, quittent le milieu salé pour remonter les fleuves et s'y reproduire ;

 

Avalaison / Dévalaison : Dans le sens d'aller vers l'aval . Phénomène de descente de poissons catadrome, de la  rivière vers la mer

 

 

 

je-file.gif

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 08:18

L'eutrophisation est une pollution de certains écosystèmes aquatiques qui se produit lorsque le milieu reçois trop de matières nutritives assimilables par les algues et que celle-ci prolifèrent. Les principaux nutriment à l'origine de ce phénomène sont le phosphore (contenu dans les phosphates) et l'azote (contenu dans l'ammonium, les nitrates, et les nitrites).

 

Les algues dopées par cet apport de nutriment se multiplient de manière excessives dans les couches d'eau superficielles, afin de reçevoir la lumière dont elles ont également besoin.

Puis lorsqu'elles les algues meurrent, elles viennent se déposer dans le fond du  lit mineur, augmentant la charge naturelle de l'écosystème en matières organiques biodégradables, faisant proliférer les bactéries aérobies qui s'en nourrissent, consommant de plus en plus d'oxygène.

Ce manque d'oxygène est amplifié l'été, car la solubilité de l'oxygène dans l'eau diminue lorsque la température augmente.

 

L'eutrophisation représente donc la mort de l'écosystème aquatique.

 

  eutrophisation.jpg

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